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Tous les textes, sauf indication contraire: © Jean Robert Bourdage 2012 - 2019

27.2.11

Tableau 6 (Claude-Paul)

Claude- J’me demande comment tu fais?

Paul- Comment je fais quoi?

Claude- Comment tu fais pour pas te sentir mal quand tu te trompes dans ton texte.

Paul- Oh, tu sais, la vie est déjà difficile quand on joue pas, si fallait se la compliquer encore quand on joue...

Claude- C'est vrai que vu de même...

Paul- De toute façon, j’ai toujours soupçonné qu’il y avait des spectateurs qui ne vont au théâtre que pour nous voir nous casser la figure; un peu comme ceux qui regardent les descentes de luges aux Olympiques; alors, autant les satisfaire eux aussi.
 
Claude- ... J’suis content de t’connaître, Paul.

Paul- Aah, mais, j’espère que t’es content!

26.2.11

la vie se moque de tout un paquebot sans but et pleine vapeur

24.2.11

Le problème avec la vérité c'est que personne check la date d'expiration.

23.2.11

je me demande ce qu'il faut dire pour que les gens naissent

22.2.11

L'hiver, l'hiver, plus fort que tout
Arriverons-nous un jour à la sagesse?
L'hiver est là pour rester.
C'est à nous de partir.
L'hiver est chez lui.

Et pourtant, marcher au soleil, les joues rouges, le nez froid, musique à l'oreille, à découvrir un nouveau quartier, un nouveau parc...
Écrire. Parce que j'ai besoin d'écrire. J'ai besoin du geste. J'aime le geste, j'aime le son de la plume sur le papier. Parce que je suis heureux quand j'écris, peu importe le résultat. J'ai bloqué pendant longtemps. Longtemps j'ai cessé d'écrire. Toute ma vie j'ai cessé d'écrire. À cause d'attentes lourdes, de volonté de réponses. Alors j'ai cessé. J'ai cessé comme j'ai cessé tout ce que j'entreprenais par pur plaisir, tout ce qui n'atteignait pas l'excellence.

Je crois que je suis enfin prêt à passer à autre chose. Écrire pour le simple plaisir d'aligner les mots, les idées. Inspiration ou non, je veux qu'écrire devienne plus facile que de ne pas écrire.

21.2.11

"Quand vous commencez à écrire une histoire, vous êtes comme un voyageur qui a vu de très loin un château. Dans l'espoir de l'atteindre, vous suivez un petit chemin qui descend au flanc d'une colline vers une vallée couverte de forêt. Le chemin se rétrécit et devient un sentier qui s'efface par endroits, et vous ne savez plus très bien où vous êtes rendus; vous avez l'impression de tourner en rond.
De temps en temps, vous traversez une clairière inondée de soleil, ou vous franchissez une rivière à la nage. Au sortir de la forêt, vous escaladez une petite montagne. Parvenu au sommet, vous apercevez le château, mais c'est sur la colline suivante qu'il se trouve, et il est moins beau que vous ne l'aviez cru: il fait penser à manoir ou à une grande villa.
Sans perdre courage, vous descendez encore une fois dans une vallée, vous traversez une forêt obscure en suivant un sentier presque invisible, puis vous grimpez au sommet de la colline et, à bout de force, vous arrivez enfin devant le château.
En réalité ce n'est pas un château, ni un manoir, ni même une villa: c'est plutôt une vieille maison délabrée et, curieusement, elle ressemble beaucoup à celle où vous avez passé votre enfance."


Jacques Poulin, Le Vieux Chagrin
Once again, he had wandered around his neighborhood. It was no accident. It was never an accident. He has a “wandering mode”, places he can go, walk through, safely, while his mind is thousands miles away.

The Earth is round. Sometimes, thousands miles away is just around the corner.

On that corner, there was an office. It’s a small agency. A talent agency. His talent agency. Somewhere in the agency, there was a small brown envelope with a check in it. His check. A small one. His checks were always small. This one was probably on the receptionist’s desk. This brought a smile to his face.

He’s not the smiling type. He thought that if you smile when you’re neutral you’d have to do jumping jack flashes when you’re happy. That’s too exhausting.

Now, back to that check; zoom out to the brown envelope, the receptionist’s desk, the receptionist office, the agency… Wait! Zoom back in. Closer. Closer.

Here it is! The receptionist.

 Warmth. Maybe this time she won’t be that busy. Maybe. He always liked her. He likes how her cheeks always turn red when she makes eye contact. He likes how she keeps working and making conversation at the same time, and caring for both. He likes her wit. And her questions. Yes, she was asking questions ; he always liked that in women. Maybe this time he will ask her out.

She had a singular beauty. The type that all her imperfections made an harmonious ensemble. He never liked the girls on the cover of magazines. Well, the regular girls on regular magazines. They were always too perfect. And there was too many of them. He thought perfection was either boring or suspicious. That made him suspicious for most people. Even his friends thought he was weird. It’s okay, he likes weird. Like it was a color. His color. He always wondered why weird wasn’t more popular. After all , for him, weird was normal.


Who are we kidding? His mind isn’t as disconnected as he thought. He was already walking in the direction of the agency. This whole “wandering mode” thing is a sham.

He’s getting pretty good at debunking himself.

There was the corner. He was standing in front of the optician boutique right beside the agency. He thought “How come there are so many optician boutiques? How many pair of glasses can you wear at the same time? Do some people change glasses every month? Week? Day? How come there are much much fewer underwear stores than optician boutiques?”

He’s stalling. Drowning the fish, like his French mind always say. Oh yes, I forgot, he ‘s French. But it’s not his fault, he was born that way.

He finally walks by the boutique, climbs the three steps to the agency – a beautiful two stories high building, yellow bricks, not gold, yellow like a school bus , in countries with yellow school buses,  and brown wooden doors (the agency, not the countries) – he’s not suppose to ring but he does anyway. It’s more an act of contradiction than provocation.

He enters. She’s right there. Busy. Busy. Busy.

Okay.

19.2.11

Théorie de complot

Qui a tué JFK? Le FLQ était-il infiltré par la GRC? Le WTC contenait-il des charges de démolitions au moment des attentats?

pfff! Pacotilles! Vous voulez une vraie théorie de complot, la voici:

QUI A TRAHI JÉSUS CHRIST?

je ne blague pas.

Regardez la liste des douzes apôtres, et la cause de leur décès:

Pierre (Simon): crucifié à l'envers
Jacques de Zébédé: décapité
André: crucifié
Philippe: crucifié
Nathaniel (Bartholomée): écorché et décapité
Judas l'Iscariote: pendu (suicide)
Matthieu: transpercé par une hallebarde
Thomas: transpercé par un javelot
Jacques D'Alphée: lapidé, battu et crucifié
Jude: crucifié
Simon le zélote: crucifié
Jean de Zébédé: aucun constat de sa mort dans la bible, on suppose qu'il est mort de vieillesse

Y rien qui vous saute aux yeux?

Poser la question, c'est y répondre.

18.2.11

L'ennui est une importante source de gras saturés.

                                                                                               - Proverbe outremangeur

16.2.11

Cours offert à toutes les sessions

CON-4070 : CONFIANCE EN L'AVENIR (45 heures)

  • Échelonné sur sur 15 semaines, ce cours aidera l'étudiant à ne pas se tracasser pour rien et lui faire comprendre que tout ne conspire pas contre lui.
  • PRÉ-REQUIS : CON-2040 : CONFIANCE EN SOI

15.2.11

Je ne suis pas Ulysse.

Il n'y a pas eu de guerre, pas eu de gloire, pas eu de périls.
Et pas de Pénélope.

Mais quelle errance...

13.2.11

Deux pas devant, un pas derrière.

Les pessimistes ont l'impression de reculer.

12.2.11

Je préfère écrire des phrases simples. Déjà que c'est compliqué dans ma tête...

8.2.11

- «Benoît! il s’appelle Benoît!!! Ben voyons, tu peux pas avoir un amant qui a un nom de pape! Y a probablement embrassé l’asphalte de plein de pays. Imagine, que tu rentre chez vous pis tu le surprends tout nu dans le lit avec la 138???»

7.2.11

Ne jamais rien finir
parce qu'on ne sait pas s'il viendra quelque chose après.
Ne jamais rien finir
Pour contrer la peur du vide.

L'avenir, une minute à la fois.

6.2.11

Et la vision du possible m'apparaît, lointaine, mais elle EST, confirmant ainsi qu'il y a bien un itinéraire, qu'on ne peut être condamné malgré soi au surplace.

Et pourtant, les blocages ne sont que des états temporaires, des escales alors que l'avion fait le plein.

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Si près de finir, que l'on voudrait déjà avoir fini. Fréquent et pourtant étrange. Alors que l'on devrait en jouir, savourer, chaque minute devenant meilleure que la précédente.

J'ai tout de même hâte au jour où il sera plus facile de créer que de ne pas créer.

Et je sais maintenant, que c'est là où je vais.

5.2.11

Discours de remerciements au cas où je gagnerais quelque chose un jour

De nombreuses personnes, par leur foi, support, enseignement, ont fait en sorte que je puisse me considérer artiste, et généralement, ce sont ceux-ci que l'on remercie ici. Ce ne sera pas le cas. Et je ne verserai pas non plus dans l'énumération des nombreux rejets de ma vie qui ont alimenté le moteur de ma persévérance. Non.

Je parlerai ici de micro-gestes posés, durant mon enfance/adolescence, qui ont façonné ma vision un peu tordue de la vie, et qui fait en sorte que j'ai encore aujourd'hui un malin plaisir à mettre le téléphone au nom de mon chat ou de dire exactement le contraire de ce que je pense quand on me fait faire un sondage téléphonique; cette vision qui m'a value autant de «votre ironie ne vous mènera nulle part» que de «vos textes, même légers, sont imprégnés d'une douce poésie insolite».

Alors voici;

Merci André, pour tes romans pondus en une nuit.

Merci Louis, pour tes gags absurdes et tes enregistrements pleins de dérision.

Merci Louis (un autre) pour me prouver qu'on peut mettre une photo d'un révolutionnaire chinois sur sa passe d'autobus, la signer «Toan le Brave», et mener une vie normale.

Merci Télé 4, pour les vieux dessins animés de type faux documentaire
(«la glace se forme sur les ailes»)

Merci François, pour toujours trouver des façons plus dramatiques de mourir quand on jouait à la guerre.
«Toute cette meeeeeeeerde!!!»

Merci Frédéric, pour cet après-midi à faire une fausse entrevue avec Sergio Leone.

Merci Denis, pour ton téléroman estival "live".

Merci André (un autre) pour le speech sur mon potentiel.

J'en oublie certainement d'autres, et ceux-ci ne couvrent pas ma vie adulte.

Je consacrerai un autre moment à tous les autres, qui j'espère connaissent leur importance.
Aujourd'hui, je voulais me consacrer à ceux qui ne la connaissaient sûrement pas.

Je voudrais dédier ce Jutras/Gémeau/Oscar/Razzie/Méritas à Yves Derome... où qu'il soit.

Un est l'oeuf, parfaite est sa forme.

Merci

4.2.11

Merci Pablo

"Now is not the time"

Toujours un problème avec cette phrase là, quand vient le temps d'écrire, de créer quelque chose. Comme si, tel un pays en devenir (ha!) j'attendais absolument les conditions gagnantes pour plonger.

J'ai jamais de problème avec l'idée originale, j'ai des centaines de débuts d'histoire. Je suis seulement bloqué par l'idée d'un blocage potentiel. Comme si je devais tout décider d'avance avant de faire.

«Si on sait exactement ce que l'on va faire, à quoi bon le faire?»
- Picasso

Je veux faire confiance au processus. Les idées viendront, et de meilleures que ce j'aurais jamais pu prévoir.

3.2.11

A Casting Story

Movie title: The Bomb


Director: Bigshot


Leading actor: Huge Star


Supporting lead : Big star


Cameo appearance: Old Star.


Stupid Ugly Fat Bastard: to be cast.

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(Ring ring)

Agent: Hello?

Casting director: Hello, I'm sending you the breakdown for "the Bomb"

Agent: Thank you.

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(Ring ring)

Agent: Hello?

Actor: Hello, I was wondering, if there is any work coming, you know, to pay the rent...

Agent: Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer.... Yeah... I just suggested you for a part in The Bomb with Huge Star and Big star.

Actor: Cool.

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(Ring ring)

Agent: Hello?

Casting director: We'd very much would like to see Mr. Actor in audition for the part of Stupid Ugly Fat Bastard.

Agent: Good I'll tell him.

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(Ring ring)

Actor: Hello?

Agent: I have an audition for you for "the Bomb" tomorrow afternoon. Are you available.?

Actor: Sure!

Agent: I'm sending the sides by email right away.

Actor: Thanks.

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Casting director: Mr. Actor? please stand on the "X" for identification.

Actor: Sure. I have a few questions about the character Stupid Ugly Fat Bastard. There isn't much of a description... What can you tell me about him?

Casting Director: Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerr.... Well, He's overweight, not very handsome, not too clever... he's the comic relief of the movie. But don't try to be funny! it's not a comedy. It's more the type of character that you laugh at, than laugh with.

Actor: mm... Okay.

Casting: and.... Action!

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(Ring ring)

Agent: Hello?

Casting director: We very much liked Mr. Actor. We think he is perfect for the part of Stupid Ugly Fat Bastard.

Agent: Good! I'l tell him....

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(Two years later, in a pub.)

Actor: I'll have a pint of lager please?

Pretty Woman Sitting Alone In The Pub: Haven't we met before? Your face seems familiar.

Actor: Well, I'm an actor.

Pretty Woman Sitting Alone In The Pub: Reallyyy? sounds interesting? maybe i saw some of the stuff you did.

Actor: I played in "the Bomb".

Pretty Woman Sitting Alone In The Pub: What? you met Huge Star?

Actor: As a matter of fact I did.

Pretty Woman Sitting Alone In The Pub: How is he in real life?

Actor: He's nice.

Pretty Woman Sitting Alone In The Pub: I bet he is. I had a crush on him since I was 16.... but.. (frowns)... what part did you play? I must have seen this movie 3-4 times already.

Actor:  I play the funny guy at the end of the movie...

Pretty Woman Sitting Alone In The Pub: What? There is no funny guy in that movie. It's not a comedy! What's the name of the character?

Actor: Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer.... Sorry gotta go... TAXI!!!



THE END

2.2.11

Le problème c'est que je crois trouver des solutions, alors que je ne fais que négocier des sursis.

1.2.11

Je pensais qu'on était trois, mais dans le fond on est quatre.
Pis je passais mon temps à blâmer l'rebelle
alors qu'y est juste tanné de se faire taper s'a tête par le grincheux


Fuck le grincheux, je l'mets dans une cage.

C'est ok pour le petit de brailler
C'est ok pour le rebelle de se méfier

J'ai une action à choisir.

Avant