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Tous les textes, sauf indication contraire: © Jean Robert Bourdage 2012 - 2019

23.3.11

fragment de journal d'un inconnu

31 octobre : Je lui ai laissé un message au téléphone. Je l'ai appelée. Je veux qu'elle me rappelle. Si elle ne me rappelle pas, je ne suis plus rien. Les signaux étaient faux, rien de ce que j'ai décelé n'est réel. Tout s'écroule à nouveau. Un point d'ancrage: c'est ce dont j'ai besoin. Je suis à la dérive. Je veux qu'elle me serve de point d'ancrage. Elle peut me sauver. Elle doit me sauver. Sauve-moi! Rappelle-moi! Pourquoi est-ce si long? Je n'ai pas la même importance pour elle que ce que je lui accorde. Je ne suis qu'un figurant dans sa vie, et elle m'est essentielle, et pourtant, je ne sais rien d'elle. Rappelle-moi. Ça fait déjà une heure que je t'ai appelé. A-t-elle eu mon message? Mon message s'est-il perdu? Peut-être devrais-je réessayer? Mais j'ai peur de sonner désespéré. Qu'y a-t-il? Répondez quelqu'un! (section illisible) Suis-je un extra-terrestre? Suis-je si repoussant? 
(section illisible)    Il n'y a pas d'issue, cette programmation est profonde. (section illisible) Je veux tous les amours à la fois. Tout ceux que je n'ai pas eu. Je veux une femme de 20 ans, une de 25, une de 30 et une de 35; je les veux toutes, (section illisible) Rachel, je t'en veux. T'en veux. Tu m'as fait reculer. (section illisible) une justice quelque part, une justice universelle. Il n'y a pas un dieu juste et conscient. Nous ne serons jamais récompensés ou punis pour la vie que nous avons mené. Peut-être si on dérange pas trop. Déranger, Béranger, je suis un rhinocéros. Ça y est je dérape...

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