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Tous les textes, sauf indication contraire: © Jean Robert Bourdage 2012 - 2019

2.3.11

Synopsis

Bon je commence. Ça se passe à Montréal. Au sud ouest du centre ville, près du canal. L’ancienne usine de la Redpath pourrait faire l’affaire. C’est l’automne, le soleil est couché. Une petite pluie peut-être… Ça ferait un peu cliché, non? Bon ok. C’est sec sec sec. Il y a encore un peu de traffic dans les rues. Un gars… Non. Un homme sort d’une ruelle en courant. Il porte un veston cravate qu’il semble avoir sur le dos depuis un bon moment déjà. Il semble à bout de souffle. Un pansement sur la main. Le gars doit avoir dans la trentaine, ses rides au front sont plus dues aux soucis qu’à l’âge.

    Il est sur le bord du boulevard (y a tu un boulevard dans ce coin là?) il en profite pour reprendre son souffle, les mains appuyées sur les cuisses.
Il traverse. Il semble savoir où il va. En fait il semble plus fuir quelqu’un/quelque chose mais il a une idée d’où il s’en va. Bien que l’on entende les bruits de la ville, on entend principalement la bande sonore : « Rainbow » de Terje Rypdal. Où peut-être ne commence-t-elle que plus tard. On verra.

    Bref le gars traverse. Il est rendu tout près de la Redpath. Il s’assure qu’on l’observe pas de nulle part, et il grimpe une clôture frost qui entoure les lieux. Il pénètre aussitôt l’endroit. Dès qu’il se sent à l’abri, son rythme ralentit. Il peut même en profiter pour s’allumer une cigarette. Ça pourrait même être la première cigarette de l’histoire du cinéma à être fumer en entier en temps réel. Même que dès qu’il l’allume, c’est là que la toune de Rypdal pourrait commencer. La toune est trop courte pour toute une cigarette pis le film mais on la mettra en loop. Anyway je l’écoute en loop présentement pis ça change pas grande chose.

    Bref le gars retrouve ses esprits, pour employer une expression usée. (Non mais ça vient de quoi : retrouver ses esprits = Salut Casper?)
Ok. C’est quand même une histoire sérieuse. Dans ma tête… Je devrais vendre des billets pour que le monde assiste à des spectacles dans ma tête… Juste mes chums qui auraient pas le droit de m’en acheter.

BREF LE GARS RETROUVE SES ESPRITS! Il se met à explorer l’endroit. Ça vraiment plus l’air d’un édifice bombardé qu’abandonné.
Ce qu’il fuyait semble le déranger de moins en moins. En fait, ça n’a jamais eu d’importance. C’est une variable invérifiable. Pas isolable non plus. Tant pis pour les freudiens.

Il explorera le lieu avec une curiosité tout en gardant un air détaché (Ah! Bravo!)

Je sens que le doux parfum de mystère que je voulais installé est en train de prendre une moyenne débarque avec ma putain d’ironie « qui ne vous mènera nulle part » -dixit Raymond Bourneuf.

Bref, y faut que je sorte de ma tête, et que je rentre dans sa tête à lui.
Que je lui écrive un monologue intérieur.

Ok d’abord. Je me prends au sérieux : ça me donne par contre entièrement le droit de rire de moi après.

Avant