Dans une galerie d'art...
Homme 1: C’est une banane?
Artiste: Oui. Une banane.
Homme 1: Et elle fait quoi, la banane?
Artiste: Elle est.
Femme 1: ah non. Elle pose.
Artiste: C’est une banane. Les bananes ne posent pas. Mon oeuvre n’est absolument pas symbolique. Ni un jugement du "consumerism".
Femme 1: Pauvre idiot. Votre oeuvre ne vous appartient déjà plus.
Artiste: (plein d’espoir) Vous me l’avez achetée?
Femme 1: Bien sûr que non. Je voulais dire qu’à partir du moment où vous accrochez votre tableau, il n’est plus à vous. Vous l’avez créé, vous en toucherez les dividendes, certes, mais maintenant c’est aux autres de vous définir.
Homme 1: Vous faites des fraises? Ma femme adore les fraises.
Artiste: Madame, je trouve votre vision de l’art bien étrange.
Femme 1: Dommage pour vous. De toutes façons, voilà 15 minutes que je la regarde votre banane, et déjà elle m’ennuie.
(Femme 1 part. Femme 2 arrive.)
Homme 1: Vous connaissez le mec qui fait des visages avec des fruits et des légumes?
Femme 2: Mais… C’est une banane?
Artiste: Non madame! C’est un hippopotame!
Femme 2: ???
Artiste: Il se déguise en banane pour échapper aux braconniers. Mon art est très politique.D’ailleurs, si vous la pelez, vous verrez apparaître le gris de l’hippopotame.
(Femme 2 approche son doigt de la toile pour la gratter. L’artiste lui donne une tape sur la main.)
Femme 2: Goujat! (Elle le gifle et part)
Homme 1: Je ne crois pas qu’il se fait tant de braconnage d’hippopotames, vous savez.
Artiste: Ah noooooon?
Homme 1: Non. Vous confondez avec le rhinocéros.
Artiste: Bien sûr. Où avais-je la tête? C’est qu’il a déjà perdu ses cornes. Les braconniers sont déjà passés. Rhino échaudé craint l’eau froide.
(Homme 1 ne relève pas la boutade et fait mine de partir)